Emule Mme Albanel, tel un pitt-bull enragé, ne veut pas lâcher le morceau. Les droits d’auteurs sont devenus, pour elle, un enjeu capital pour la survie du pays ou, plus prosaïquement, pour sa fierté personnelle.

Le sage Conseil Constitutionnel ne veut pas de sa loi ! Eh bien, à l’instar des radars automatiques pour parer la vitesse sur les routes, notre ministre de la culture veut inventer les radars automatiques pour le Net.

Il ne s’agira pas tout à fait du même système d’amende automatique déclenché par les radars mais d’une formule simplifiée appelée ordonnance pénale. Cette forme d’amende est similaire à celle que rédigent les policiers lorsqu’ils dressent une contravention sur leur carnet vert, pour une infraction au stationnement. Voilà donc un gain de temps considérable qui s’annonce pour sanctionner le méchant pirate et engranger de l’argent.

Dès réception de l’ordonnance pénale, le délinquant, puisqu’il s’agit d’une amende pouvant entraîner une peine de prison, pourra soit reconnaître l’infraction et payer l’amende, soit contester et demander à passer au tribunal correctionnel. Chose qu’il aura tout intérêt à faire pour éviter l’amende et la coupure de connexion en arguant qu’il a pu être victime lui-même d’un piratage de sa ligne.

Afin de susciter un frisson général, Mme Albanel n’hésite pas à publier ce projet en rappelant de manière très comminatoire que la contrefaçon (le téléchargement est assimilé à de la contrefaçon) est punie d’une peine de prison de 3 ans et d’une amende de 300 000 euros. Comme on aimerait que l’application de la loi touchent de la même façon les délinquants de droit commun qui empoisonnent la vie quotidienne de millions de français chaque jour !

Avec Hadopi j’ai comparé Mme Albanel à un pitt-bull pour la pugnacité qu’elle démontre. Il serait regrettable de la comparer à un autre animal si son projet d’ordonnance pénale devait avorter et qu’elle s’entête à sortir une nouvelle solution du même genre…

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