Emule Nos aïeux de gauche déplorent, non seulement le piratage de leurs œuvres sous copyright, mais font également la tête au parti politique dont ils ont toujours défendu les idées. Sur ce point, je ne sais pas trop s’il faut en rire ou en pleurer, s’en moquer ou les prendre en pitié.

Pour ceux qui ont de la mémoire ou sont assez âgés pour les (re)connaître, les anciens en question sont : Juliette Gréco, Bernard Murat, Pierre Arditi, Michel Piccoli et Maxime Le Forestier. A part le dernier cité, je me demande qui peut bien pirater les œuvres de ces personnes-là ?

Toujours est-il qu’ils ont adressé à leur ex-parti politique, une véritable lettre de rupture publiée dans le journal Le Monde. C’est à mourir de rire ! On peut y lire quelques passages croustillants comme : “Vous étiez la résistance à la déréglementation, à la loi de la jungle et du plus fort qui assassine la diversité culturelle. Vous êtes désormais, par l’effet d’une étrange ironie de l’histoire, les avocats du capitalisme débridé contre les droits des artistes à l’heure du numérique.”

Si je n’avais pas connu les noms des auteurs de la lettre, j’aurais cru qu’elle était signée par un capitaliste ronchon… Ce qui est surprenant, c’est que pour ces artistes en fin de carrière, les “téléchargements sauvages” semblent être un bon moyen de continuer à faire vivre leurs œuvres et les diffuser auprès des nouvelles générations.

Pierre Desproges disait dans un sketch que lorsqu’il avait appris la mort d’une personnalité, ça lui avait coupé l’appétit mais lorsqu’il avait appris la mort de Tino Rossi, “curieusement il avait repris des moules”. Moi en lisant cette lettre, j’aime un peu plus le PS, c’est tout aussi curieux !

L’épître des aïeux : lemonde.fr.

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