Pour faire suite au billet de Bob sur la riposte des pirates envers les ayants droits, nous avons appris depuis peu que lundi prochain, le site officiel de l’HADOPI (hadopi.fr), va ouvrir ses portes. Vous imaginez bien que cette inauguration ne va pas se passer sans vagues. Le site s’attend déjà à une attaque DDoS de grande envergure, venant principalement des Etats-unis et de la France.

Chose très étonnante et qui m’a bien surpris : la réaction, intelligente, de l’Hadopi face à cette menace. En effet Eric Walter, secrétaire général de l’Hadopi, a avoué que lors d’une telle attaque le site ne résisterait pas. Tient donc, l’Hadopi n’a pas dépensé des millions pour essayer de rendre leur site invulnérable face à une attaque en masse des internautes ? C’est très étonnant, mais en même temps, avec les sommes considérables que va engendrer la mise en place de cette loi, il ne doit pas rester grand chose sur le budget…

Cette future protestation démontre autre chose : il y a quelques années, il n’y avait que quelques personnes très informées et expérimentées qui prenaient part à ce genre d’initiatives. Le reste des internautes ne s’en intéressait guère. Aujourd’hui ce n’est plus le cas. Les attaques de type DDoS sont réalisables et réalisées par des gens comme vous et moi, qui souhaitent montrer leur mécontentement par ce moyen.

Cette vulgarisation du “piratage” (un bien grand mot) informatique a été rendue possible, en grande partie, grâce à des logiciels “grand public” comme LOIC, grâce auxquels un enfant de 5 ans pourrait réaliser une attaque DDoS en rentrant simplement le nom d’un site et en cliquant sur un bouton.

Certains jugeront ces actions efficaces, d’autres futiles. D’ailleurs, le Parti Pirate Français appelle à la raison et souhaite qu’il n’y ait pas d’attaques sur le site car il les juge contre-productives. Si l’on considère que ces actions ne font que bloquer les serveurs et ne détruisent pas le matériel, il serait envisageable de les comparer à des mouvements de grève. Du coup, lorsque l’on touche à nos libertés, doit-on participer à des attaques DDoS comme on descendrait dans la rue ?

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