Face aux agressions répétées des majors de l’audiovisuel, les pirates du monde entier se mobilisent pour contre attaquer et imposer un bras de fer assez inédit.

Mais revenons à la base du problème. Depuis quelques mois, les “ayants droits“, c’est à dire les grandes compagnies de musique, de cinéma, de jeux vidéo…, multiplient les actions contre les sites et les utilisateurs de fichiers pirates. Sur le fond, on ne peut pas les blâmer car ils sont dans leur rôle. Par contre, c’est au niveau de la forme et donc des moyens qu’ils utilisent que cela pose problème.

En effet, outre un acharnement au niveau judiciaire, certaines entreprises qui travaillent pour ces majors, n’hésitent plus à utiliser des moyens très agressifs pour attaquer directement les sites qui hébergent ou qui font la promotion de contenus pirates. Des attaques DDOS ont été utilisées. Elles consistent à bombarder les sites en question de demandes de connexion pour arriver à mettre les serveurs hors service.

Lancée sur le célèbre 4chan, par un groupe baptisé sobrement “Anonymous“, la contre attaque s’est opé­rée de la même manière mais après la distribution massive d’un logiciel très simple d’utilisation permettant de réaliser ces attaque DDOS. Ce sont donc des milliers d’internautes de tous pays qui ont lancé simultanément des requêtes sur les sites américains de la RIAA, la MPAA et AiPlex. Le résultat a été assez impressionnant et les sites en question sont tombés rapidement, restant paralysés de nombreuses heures.

On imagine bien les dégâts économiques de  telles attaques, surtout qu’il est difficile et coûteux de s’en protéger. Cette forme de guérilla informatique est d’autant plus efficace que les participants sont nombreux.

De plus, il apparaît assez clairement ces temps-ci, que la relative liberté qui règne sur Internet soit de plus en plus en danger. Tous les arguments sont bons (défense des ayants droits, sécurité nationale, protection des mineurs…) pour justifier un filtrage du réseau. Au lieu de trouver des réponses adaptées à chaque argument, certains préfèreraient cadenasser le Web. On les comprend : celui qui maîtrise Internet, maîtrise l’Information.

Cette main mise est monnaie courante dans les pays totalitaires et commence à pointer le bout de son nez en… France. HADOPI en est un exemple mais cette notion de filtrage pourrait aller encore plus loin si l’on en croit certaines rumeurs alarmantes

Je ne serai donc pas étonné que le type d’attaques décrit plus haut, visant à perturber le fonctionnement de certains sites favorables à une forme de censure, se multiplie et apparaisse rapidement au niveau national. Je l’imagine bien comme le nouveau hobby des défenseurs de la Liberté sur Internet.

Vous trouverez plus d’informations sur cette véritable guerre du Net sur pandalabs.pandasecurity.com, sur mashable.com et sur l’excellent article de Fabrice Epelboin sur fr.readwriteweb.com.

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