Si vous découvrez un jour un petit bout de clé USB qui dépasse d’un mur, ne soyez pas étonnés. Enfin si, vous le serez, mais un peu moins une fois que je vous aurai expliqué ce qu’est le “dead drop”.

Si j’ai bien tout compris, “dead drop” signifie “boîte aux lettres morte”. C’était l’appellation (c’est sûrement toujours d’ailleurs) de la technique utilisée par les services secrets pour s’échanger discrètement des documents et des données. Un agent laisse un message dans un lieu public et un autre passe plus tard pour relever le courrier.

C’est un peu ce principe qu’a voulu remettre au goût du jour, l’artiste allemand, Aram Bartholl, en y ajoutant un petit soupçon de peer-to-peer. Il a donc cimenté, fin 2010, une première clé USB dans un mur de Brooklyn, puis en posé quatre autres dans différents lieux de la ville de New York.

Depuis, son idée a fait des émules et il y a un peu plus de 800 clés USB réparties dans le monde. Vous en trouverez la liste sur cette page. Il y en a d’ailleurs pas mal en France. Voici par exemple, une clé installée 14 rue de la Treille à Clermont-Ferrand (en Auvergne) :

J’espère qu’elle y est toujours…

Si vous voulez ajouter votre pierre clé USB à l’édifice, il suffit de vous munir d’un peu de ciment, de repérer une faille dans un mur accessible à tout le monde de votre ville, puis d’y celer une clé USB. Le mode d’emploi détaillé se trouve sur cette page, et en français.

N’oubliez pas de signaler votre clé sur le site deaddrops.com car elle risque d’être difficile à repérer.

L’idée est de relancer les échanges entre les individus et de réinvestir la rue comme lieu d’échange privilégié. A mon avis, c’est plus de l’art que du véritable P2P mais l’idée est originale.

Je termine avec cette très jolie vidéo qui nous présente le début du drop dead avec la pose des 5 premières clés à New York :

Un grand merci à mol-1 pour son mail et cette idée de billet.

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